XJR 1300 : la Grosse Mémère.

Voici ma moto "quotidienne" : une Yamaha 1300 XJR de 2006, achetée d'occasion en octobre 2010.
J'avais besoin d'un truc assez gros et confortable pour pouvoir partir en vacances avec la miss sans soucis, avec un moteur un peu sympa, mais pas de carénage (moins cher en cas de chute, et surtout, moins permivore). La grosse hésitation se faisait entre celle-là et le 1400 GSX, mais je préfèrais légèrement la bouille de la Yam'.

Le moteur est très sympa, plein de couple, même si moins joueur que celui de feu ma SV. Au moins, il permet de rouler sur le gras de manière sympa !
Au niveau partie cycle, si les 200+ kgs se sentent bien à la poussette, dès que la première est passée, il n'en paraît plus rien : un vrai vélo, très léger à balancer. Et niveau freinage, pas de soucis, ça freine : étriers 4 pistons du R1 carbu...

Après 15000 km à son guidon, voici venu le temps de la grosse révision :

• Vidange
  
• Changement filtre à huile
  
• Vérif. filtre à essence
  
• Vérif. jeu aux soupapes
  
• Purge liquide embrayage
  
• Remplacement vis perdue réceptacle embrayage
  
• Changement bougies par Irridium
  
• Changement filtre à air par K&N
  
• Changement pipes d'admission (le bloc est prévu pour des pipes de 33, mais ce sont des pipes de 28 qui sont montées d'origine pour des raisons de normes anti-pollution... Le problème, c'est que du coup, le remplissage est mauvais et donc la conso élevée.)
  
• Remplacement chicanes par chicanes "Emalex" légèrement plus libérées (ce n'est pas ironique, elles ne sont réellements que légèrement plus libérées : je me sert du XJR tous les jours, et j'ai pas envie de me foutre mes voisins à dos)
  
• Changement pneus
  
• Changement plaquettes

Vidange + retrait filtre à huile (le nouveau est pas encore arrivé). Au passage, vous noterez que, décidément, c'est toujours ultra-chiant pour les filtres à huile chez Yam' : sur celle-là, pour retirer le filtre à huile, il faut retirer le réceptacle d'embrayage. Pour retirer le réceptacle d'embrayage, il faut retirer le carter de PSB. Pour retirer le carter de PSB, il faut retirer la biellette du sélecteur...


Retrait du réservoir, puis de la protection thermique :


Pour se faire une petite idée de l'huile qui stagnait sur la culasse, côté gauche (apparement, "maladie" des joints de couvre-culasse des XJR) :

(mais là on voit pas grand chose, le plus gros est autour de la bougie n°2)

Mais non, les bougies ne sont pas fatiguées...


Retrait du filtre à air, bien crade même si ce n'est pas visible sur la photo (sera remplacé par un K&N) :


Retrait des pipes d'admission de 28 pour remplacement par des 33 + entretoises...

Faudra que je fasse une photo de l'autre côté des pipes, c'est assez flagrant.
Malheureusement, n'ayant pas encore reçu mes joints Viton, je n'ai pas pu les remonter de suite... Ca devra attendre la semaine prochaine, comme le filtre à huile.

Le jeu au soupape ne sera fait que cette après-midi, car hier après-midi elle était encore chaude.

Du coup, démontage de la roue arrière pour changement du gommard. Au passage, on en profite pour changer les plaquettes, je comprend pas pourquoi... :gene:

Par contre, on a bien ramé pour le pneu... Les roadsmart ont une carcasse qui est quand même bien bien rigide par rapport à d'autre pneus, et c'était la première fois que j'utilisais la machine à pneus. Pour l'équilibrage, pas marrant non plus : les entretoises pour serrer la tige étaient ou trop larges, ou pas assez. Il a fallu jouer avec des rondelles...
Mais ça m'a permis de découvrir un truc : le nettoyant frein, pour dégraisser une jante, ça marche du feu de dieu !

Du coup on a attaqué les pots (en se faisant bien ridiculiser par un collègue au passage... Une heure pour percer le premier pot (inox de 1mm), il viens, nous dit "vous avez pas la technique, regardez :", et paf, 5 minutes pour lui pour le deuxième... )

Et comme je le soupçonnais, c'est cool, je vais pouvoir débosseler mon pot droit de l'intérieur.

Le collègue m'a parlé de brasage pour le trou (à l'arc ça risque de trouer). Faut que je voie ce qu'il faut et si on a...

Et voilà :

Reste à dégager les quelques points de soudure qui tiennent les chicanes à l'intérieur, et les remplacer par les nouvelles, un peu plus large et un peu plus courtes, puis re-riveter les nouvelles chicanes et les plaques de protection/décor par dessus.

Finalement, je n'ai pas eu le temps de continuer à m'acharner sur mes pots cette aprèm'.

Première étape, bien pénible : retirer le système d'antipollution PAIR, pour pouvoir retirer le couvre-culasse. Donc, on déconnecte les 6 durites qui en partent, on dévisse les deux boulons qui le tiennent coincé entre le cadre et le couvre-culasse, et on le fait tourner dans tous les sens jusqu'à ce qu'il veuille bien se faufiler hors du cadre.


Quelques bons coups de maillet pour décoller le joint, qui ne voulait vraiment pas lâcher, et on ouvre...
Bon, ben j'ai compris pourquoi elle suintait très fortement l'huile !

Je rassure, le bout "manquant" n'était pas réellement manquant, il est juste resté collé à la culasse. Par contre, le joint dans son ensemble était tout sec et craquelé, extrêmement cassant. J'ai retrouvé des petits bouts de joint partout autour des sièges de soupape, la misère.

Donc, on enquille logiquement sur la vérification des jeux aux soupapes :

Et là, c'est le drame.
Les jeux sont à l'ouest, avec pas moins de 9 pastilles sur 16 à changer. Après seulement 41000 km.
Au point où par exemple, sur le premier cylindre, les jeux à l'admission étaient OK si on prenait les critères de l'échappement, et inversement... Par contre, étrangement, le cylindre n°2 est nickel.

Bon, ben eh merde. Au moins je sais pourquoi elle avait du mal à tenir le ralenti à froid et qu'elle cliquetais un peu.

Et on a pas l'outil "magique" qui permet de décoller les pastilles sans tomber les arbres à came (faut dire qu'il est propre à chaque moteur).

Du coup, ben je prend un peu de temps pour potasser le Haynes, et puis on se lance...

On retire le tendeur de chaîne de distribution :

En plus, la sale bête est pas évidente à démonter, coincée au dessous de la rampe de carbus... Que je voulais éviter de devoir sortir, pour ne pas avoir à démonter puis remonter toutes les durits de trop-plein et les câbles d'accélérateur et de starter.
(là où j'ai eu le nez creux, c'est que j'avais déjà commandé le joint du tendeur, parce que je voulais vérifier si mon cliquetis ne venait pas de là... Au final, la chaîne est comme neuve, le tendeur est à peine sur le premier cran.)

Puis les guides chaînes supérieurs et avant :


On relève bien comment se positionnent les maintiens :


Qu'on déboulonnera progressivement en étoile pour ne pas mettre trop de contrainte sur les AàC.
Et on tombe un premier arbre à came :


Puis le second, sans oublier de maintenir la chaîne avec un fil de fer :


Ensuite, ça a été relevé de toutes les épaisseurs de pastilles en place et à changer, pour aller chercher les bonnes pastilles cette semaine.

Vu l'heure et le peu d'énergie qu'il me restait, j'ai juste passé un coup de chiffon + white spirit sur l'intérieur du BO, des pots, du garde-chaîne, etc :


Puis rangement & retour maison.

Sacré taf !

Un peu plus de 10€ la pastille...
En plus, il y en a 2 qu'ils avaient pas en stocks, donc j'ai refait les calculs de manière plus fine (la semaine dernière j'avais juste regardé avec les tableaux et baste), et en fait j'aurais pu n'en commander que 5... Donc je vais annuler les 2 qui restent, et faut que je voye ce que je fait des 4 dernières : revente ou garder en stocks.

Mauvaise surprise aussi : toujours pas de joint Viton pour les pipes d'admission. Si j'en ai besoin demain où qu'elles arrivent pas la semaine prochaine, tant pis, je reprend ceux des anciennes.

2h de frottage pour nettoyer les plans de joints, en jurant comme un charretier sur ce putain de joint qui a collé méchament, ou quand il faut retirer le joint du couvre-culasse : désseché et cassant, rigide comme une trique, et collé limite façon superglue.


Ensuite, direction les pots.
Une grosse barre en fer du diamètre intérieur de la chicane, et on fait des mouvements pour éclater les soudures restantes au fond.
Ensuite, quelques bons coups de marteau pour décoller la chicane de la cloison de la 2è chambre.
Quelques coups de pointeau pour ouvrir un peu la cloison, afin d'aider l'évasement de la chicane à sortir.
Essai de retrait à la pince-étau... échec critique.
Passage à l'arrache-roulements gros format, avec l'embout "pinces", et une demie-heure d'efforts par pot : win !

En sombre et tordu, les anciennes chicanes. En tout beau tout neuf, les embouts Emalex qui vont les remplacer. Ca change hein !

On en profite pour demander au collègue de débosseler le pot droit, et on repasse à la galère.
Bah oui, maintenant qu'on a consciencieusement mis plein de limaille dans les pots, 'faut p'têt les vider avant de les refermer !
Le problème, c'est que les colliers situés entre la boîte à fumée et les pots sont serrés par un boulon qui rentre dans un écrou à 4 cotés soudé au collier. Or, les points de soudure ont depuis longtemps disparus, bouffés par l'oxydation.
Et forcément, pas la place entre le bord de l'écrou et le rebord du collier pour mettre une clé.
Ca c'est fini tant bien que mal avec des chutes de métal retrouvées à droite à gauche pour caller l'écrou sur le bord du collier...
Après, pareil, les joints étaient bien, bien collés, et il a fallu les persuader de bien vouloir laisser sortir les pots à coups de maillet.
On secoue, on en profite pour passer un coup de gasoil sur les côtés BO difficiles d'accès en temps normal, on remonte le tout, et on refixe les nouveaux embouts et les plaques "décor" avec les rivets pop.


La partie débosselée (pas parfait, on a pas ce qui faut pour, mais déjà sacrément mieux... Et pour une bécanne qui roule tous les jours en IdF...) :


Ensuite, on remet la roue arrière, après plusieurs essais infructueux avant de comprendre que c'est vachement plus simple en retirant le boulon de la barre d'absorbtion de couple de l'étrier arrière, qui tape sinon sur le disque. D'ailleurs, il faudra que je remplace un colson du scottoiler, qui n'a pas supporté les efforts. Ca tombe bien, il m'en reste : ce sera fait demain.

Puis purge du circuit d'embrayage, histoire de pouvoir remonter les carters de ce côté, et pose des nouveaux bouchons d'axe de BO.


Et on refixe la platine de repose-pieds, au frein-filet.


Rangement, nettoyage, retour avec le soleil dans les yeux. Et pour voir les restes d'un carton sur la voie d'en face sur l'A86, un petit scooter blanc entrain d'être relevé par les flics (le conducteur était déjà plus là). Visiblement, vu le scooter, le classique : une voiture qui lui a déboité sur la tronche "sans le voir", en le choppant au côté. Par contre, vu le style de scooter, j'ai peur pour le conducteur, certainement pas très très équipé.

Au programme pour demain :
- pastillage,
- remontage AàC,
- revérification jeux aux soupapes,
- si OK, refermer la culasse, remettre le système PAIR,
- si le temps, remonter les pipes + carbus et rêgler, ou vidanger la fourche et changer le pneu avant.

Petite photo promise des anciennes pipes d'admission (à gauche) et des nouvelles (à droite), du côté moteur :

Ha quand même hein !

Je résume la situation d'hier en deux mots : not happy. Du tout.

Déjà, on remet vite fait ce colson manquant au scottoiler. 30 secondes chrono.


Je commence à pastiller. C'est rapide, c'est facile, c'est vite fait.


Mais après, les ennuis commencent : remettre les arbres à came.
Le problème, c'est que forcément, t'as toujours des soupapes qui sont appuyées par les AàC, même au PMH du premier cylindre (puisque les autres ne sont pas au PMH, eux).
Donc, forcément, les ressorts de soupapes n'étant pas vraiment des choses tendres et délicates, à la main, impossible de remettre directement l'AàC bien au fond de son guide.
Du coup, faut le mettre au mieux, passer la chaîne par-dessus pour le bloquer, puis le redescendre en vissant les supports de l'arbre à came.
Et forcément, l'arbre, il bouge.
Et comme il pivote légèrement, même si tu pensais l'avoir bien calé au début, EH BEN NON.
Un coup il est un peu en avant, un coup un peu en arrière, impossible de réussir à le caler correctement. Faut croire que le bon réglage tombe juste sur une dent.
Bref, après TROIS démontages-remontages (je devenait fou), ça me semblait pas mal.

J'ai donc difficilement remis le tendeur de chaîne (oui, la bas au fond, pile poil au milieu du moteur, sous la rampe de carbu... Va visser le boulon qui viens appuyer sur le ressort, quand tu as à peine la place de passer une demi-main et que tu ne peut faire qu'1/8è de tour avec ta clé plate !)...

Et fait faire quelques tours au moteur, pour reprendre le mou de la chaîne. Résultat ? Pas top.
Le calage est nickel en haut, mais j'ai un peu d'avance en bas :

Ceci dit, vu que j'étais au bord de la crise de nerf à l'idée de encore tout redémonter, que le décalage doit être d'une dent à peine (et encore), et qu'il me semble que lorsque je l'ai démonté, le calage était bien en bas mais que j'avais un tout petit peu de retard en haut, j'ai dit merde et j'ai continué.
Par contre, si quand je la redémarre, ben c'est pas ça, je crois que je me pend.

Donc, on passe une demie-heure à mettre de la pâte à joint sur le couvre-culasse et sur le plan de joint de la culasse, pour tenir le joint et assurer l'étanchétié, sans trop en mettre, et on remet le couvre-culasse (plus facile que sur le Fazer, malgré quelques petits blocages qui m'ont un poil irrités).


Remise en place des bougies et de l'anti-pollution (plus facilement que ce que je craignais, j'ai trouvé par ou passer le boîtier de valves facilement).


Et on commence à mettre les nouvelles pipes d'admission + entretoises, en se battant avec la rampe de carbu qui gène fortement (surtout que vu la place qu'il y a pour les pipes 2 et 3, pas évident de trouver le filetage puis de passer la clé Allen).


Il se faisait déjà 20h passées, donc il a fallu arrêter là. Retour maison, et pizza-GP. Au passage, on a testé Pizza Hut, ben plus jamais. Lourd, pas bon, nous a rendu à moitié malade... On a même pas mangé la moitié.
Au programme la prochaine fois : finir de monter les pipes d'admission, remettre la rampe de carbus et la boîte à air, filtre à air, écopes d'aération du moteur, radiateur d'huile, remettre de l'huile, et tentative de démarrage. Après, ou bien pendaison, ou bien réglage richesse/synchro.

La mauvaise nouvelle, c'est que les deux prochains week-ends sont très fortements compromis pour bosser à l'atelier : rallye du club puis CML... Je devrait pouvoir essayer de venir bosser des soirs en semaine, et potentiellement possible en ninja samedi, mais sans garantie.

Là, je commence à fatiguer...

Bon, j'ai pu passer ce soir bosser un peu sur le XJR.

Au menu : mise en place des pipes d'admission, remise de la rampe de carbu (avec difficulté, merci encore au collègue qui m'a aidé... 'vachement plus simple à deux : ça évite que ça ressorte d'un côté quand on appuie de l'autre !), remise de la boîte à air et du filtre, rebranchement des divers câbles à droite à gauche, remise en place de la batterie et du bouchon de vidange...

Et c'est tout.

Il n'y avait plus l'huile que je voulais, et comme ils en reçoivent demain j'ai pas pris une autre : je repasserais demain soir pour essayer et en avoir le coeur net sur le calage !
S'il n'est pas bon, je commence à ré-ouvrir demain, et je pourrais bosser dessus la semaine prochaine le soir après le boulot, donc ça devrait le faire pour la deadline...

'pas pu bosser longtemps ce soir, le collègue avait un impératif famillial...
Et de mon côté, je suis arrivé un peu tard, vu que j'ai dû faire le taf d'une collègue en plus du mien aujourd'hui

Donc, la bonne nouvelle :
- A priori, le calage est pas mal... Ca n'a pas l'air de faire trop de bruit, le moteur prend bien ses tours... Je ferait écouter ça à d'autre collègues lundi, histoire d'être sûr, et roule ma poule.
- Les embouts d'échappement, c'est du bonheur. Juste plus rauque et plus fort ce qu'il faut au ralenti et à bas régime, et peu de changement dans les tours. Impeccable.

Les mauvaises nouvelles :
- J'ai réussi à coller 3l d'huile par terre et une grooooosse frayeur... Le filtre à huile, c'est 15 Nm, pas plus, sinon ça fuit !
- Pas eu le temps de faire synchro et richesse, ce sera fait lundi... Ceci dit, niveau synchro en tous cas, y a pas l'air d'avoir grand chose de bougé à l'oreille.

Rassuré et rassénéré je suis !

Bon, bonne nouvelle :
- la synchro est aux petits oignons
- pas eu le temps de faire la richesse, mais il doit pas manquer lourd
- une fois chaud, le moulbif prend bien ses tours, nickel.

Mauvaise nouvelle :
- le joint de couvre-culasse était sortie de sa gorge à un endroit et était du coup pincé... Résultat, ça pissait. C'est remis en place.
- j'ai une soupape (ou deux dans le pire des cas, sur le même cylindre) qui est à l'ouest. Ca fait un bruit assez fort. A priori, à gauche côté échappement, donc vu que j'ai pas touché au second cylindre, certainement une ou les deux pastilles de l'échappement du premier cylindre : c'est des pastilles de récup' et qui sont à un extrême de la plage que j'avais calculée...

Bref, on laisse refroidir, et je m'en occupe jeudi où je pourrais bosser jusqu'à tard (23h-minuit). En espérant avoir les pastilles qui vont bien en stocks pour les remplacer. Et en espérant trouver d'ici-là l'outil magique pour ne pas avoir à redémonter les arbres à cames.

Sinon, ben direction essence-briquet-assurance... :gene:
(ou plutôt, ce qui risque de se faire, c'est direction concess' en camion)

Arrivée à l'atelier ce soir vers 18h, après le taf.
Je redémonte tout ce qu'il faut pour accéder aux pastilles, et je reprend les jeux.
Mauvaise surprise n°1 : je sais pas ce que j'avais branlé la dernière fois, mais j'ai 5 jeux pas bons, dont 2 pas bon du tout du tout. Sur les 5, j'en avais noté 4 bons la dernière fois... Et tous sur les cylindres 3 et 4, donc pas du tout là où je pensais.
Bref, on dégaîne l'outil magique (tm), et on s'y met. Aucun problème pour changer les trois pastilles problématiques du cylindre 4, mais pour le cylindre 3, il a fallu se battre avec l'outil pendant une bonne heure pour réussir à le positionner correctement...

Pastilles changées, on refait faire plusieurs tours au moteur, on recontrôle tous les jeux, re-plusieurs tours, re-contrôle. Oui, pas envie de me faire avoir ENCORE une fois.

Tout est bon, on remonte donc tout. Au passage, il faut vraiment des doigts de fée pour réussir à rebrancher le réservoir... Merci encore au collègue qui m'a aidé.

Un petit essai pour vérifier que tout est bon : mauvaise surprise n°2. La batterie est quasiment à plat. Je prend donc une autre batterie à côté pour démarrer aux pinces : ça démarre nickel, pas un cliquetis, ça tiens bien le régime... Je laisse chauffer pour bien vérifier qu'il n'y a plus de suintement, aucun soucis repéré. Vu l'heure (22h30), tant pis, je ne fait pas la richesse : de toutes façons, la réponse à l'accélérateur est nickel.

Rangement de tout le barda, et on décolle sur les coups de 23h. Evidement, un peu de pression, puisque interdit de caler...
Les premiers tours de roues sont assez déstabilisant après plusieurs semaines au Fazer 600, mais c'est vraiment incomparable. Qu'est ce que je suis mieux là-dessus !

Direction A86, et mauvaise surprise n°3 : tunnels de Thiais fermé, ils font sortir de l'autoroute et traverser Thiais. Malgré l'heure tardive, pas mal de bordel.
Après quelques feux rouges, je trouve que même si je n'ai pas eu le temps de la nettoyer et que du coup, pas mal de dépôts d'huile sur le moteur ou les collecteurs doivent cramer, ça fume quand même fort du moteur et ça sent quand même fort l'huile chaude...
Mauvaise surprise n°4, repérée un petit peu plus tard : le joint de couvre-culasse n'a pas tenu à gauche, et pendouille en laissant pisser de l'huile. J'en ai plein la pompe et le futal.



Je fini rapidement la route jusqu'à la maison, en bénissant l'absence de circulation. Je remet la brêle sur la centrale, et je regarde les dégâts : plein d'huile partout, le joint tire donc vraiment la tronche à gauche (nickel à droite par contre), mais le niveau d'huile n'a pas trop descendu (1 ou 2 mm).

J'en ai marre, j'ai juste envie de pleurer. Je comptais partir en vacances samedi matin, je sens que je vais devoir repousser. J'ai un rasso pour le pont de l'ascension, j'espère quand même pouvoir y aller...

En attendant, l'atelier est fermé ce week-end (cause coupes Moto-Légendes), et de toutes façons je n'ai pas la pièce, et pas trop le courage de tout redémonter encore une fois pour potentiellement le même résultat.
Demain matin, j'essaye de trouver un garage pas trop loin qui a de la place et la pièce. Ca va encore me coûter un billet de 200, mais j'ai plus le choix, surtout que c'est mon seul moyen de transport.